Reinheim est issu des restes loyalistes de l'Empire Rodéen à la suite de la grande bataille de 1515. Depuis cette époque, le pays des cinq préceptes n'a pas beaucoup évolué. Le conflit qui opposait l'Empire aux partisans d'Aadler n'a fait que renforcer la foi de ses citoyens, car il mit en lumière la folie des hommes qui s'éloignaient du Pentagode.
Le Saint Empire est dirigé par un concile de cinq membres, appelé la Main. Chaque membre est garant d'un des cinq principes.
L'ordre du Devoir s'occupe d'édicter les questions juridiques et les droits et devoirs des citoyens. Il veille également à la bonne marche de la hiérarchie au sein de l'église. Ses prêtres sont les dirigeants des paroisses et des diocèses, les évêques sont les responsables régionaux et les chanoines sont les responsables communaux.
L'ordre de la Discipline est l'organe de justice, il veille à l'application des lois. Parmi ses membres, on compte les juges, les bourreaux, et les redoutables inquisiteurs qui veillent à dépister toute hérésie dans l'Empire. Au sein de Reinheim, la justice est celle des cinq principes, tout manquement à ceux-ci est sévèrement sanctionné. Un accusé peut toujours se faire représenter par un avocat mais si une sentence est prononcée elle s'appliquera aussi bien à lui qu'à son client, car il sera coupable de complicité aux yeux de l’ordre.
L'ordre de la Force dirige l'armée du pays. Les prêtres sont les officiers, les soldats eux, suivent aveuglément les ordres en assurant le travail de police en Reinheim. Les plus représentatifs de ses membres sont les moines-guerriers de la Force, un ordre de chevalerie rompu autant à la maîtrise du Thauma qu’aux arts de la guerre. Ces soldats vivent en monastères, opèrent une vie de piété et de dénuement afin d'améliorer leurs aptitudes thaumaturgiques. Ils sont les défenseurs des faibles, et ne vivent que pour tomber en martyres de l'église.
L'ordre du Travail pose les limites acceptables pour les artisans, veille à la circulation du savoir entre eux et fixe les taxes d'impositions en fonction des corps de travail. Il est subdivisé en cinq corps de métiers ; les paysans, les forgerons, les tisserands, les artistes et les métiers de bouches, qui regroupe les boulangers, bouchers, cuisiniers etc. Les moines-scribes du travail s'occupent de compulser et de compiler les archives de l'Empire.
L'ordre de la Compassion s'occupe de la foi des fidèles. Ses prêtres prononcent les sermons, tiennent les messes, recueillent les confessions, dirigent les cérémonies. Les clercs de la Compassion sont également les médecins du pays.
Ainsi, dans chaque village du pays on compte au moins un représentant de chaque ordre. Les plus fervents croyants prient cinq fois par jour ; à Prime au lever du soleil, à Seconde vers 9h, à Tierce à midi, à Quarte vers 15h et à Quinte au crépuscule. La prière ne doit pas se faire au détriment du travail de chacun, aussi, il est permis de prier en travaillant. La prière la plus courante est le Quintis Praeceptis Patri, ou Pères des cinq préceptes, appelé couramment Quintis :
Pères des cinq principes,
Que votre existence soit bénie,
Que votre sagesse nous éclaire
Dans nos cœurs et dans nos vies.
Notre devoir est de vous servir,
Notre travail et notre discipline sont les bras de votre volonté.
Donnez-nous la force et la compassion,
Protégez-nous de la tentation,
Et délivrez-nous du mal,
Car c'est à vous qu'appartient de régner dans la gloire pour les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
Le pays est l'un des plus grands du continent. Il regorge de matières premières, et comme l'Empire n'a pas l'intention de se développer industriellement ces ressources restent peu exploitées, si ce n'est pour le commerce extérieur. En outre, le pays reste le principal producteur du Thaumate de Natrium, le sel rouge qui permet le stockage du Thauma.
Les prêtres de la Compassion essaient en vain de convertir les sauvages Tatanka au Pentagode, mais ceux-ci refusent d'écouter les hommes d'église mais parfois ils tendent une oreille sourde mais attentive en apparence pour recevoir le pain et les couvertures qu'ils veulent bien leur donner.
Les artisans de Reinheim sont une partie de la population parmi les plus doués. Leurs armures sont particulièrement efficaces et confortables, même si elles ne parviennent pas à arrêter une balle de fusil. Néanmoins, les ingénieurs reinheimer ont développés des boucliers lourds derrière lesquels les chevaliers les plus endurcis peuvent encaisser les salves des pelotons adverses, mais leur poids est un handicap au combat rapproché.
La nation compte tout de même d’excellents horlogers capables de faire fonctionner des instruments divers grâce au Thaumate rouge. Le Pentagode autorise en effet le développement technique tant que celui-ci ne devient pas trop autonome. Les véhicules à entraînement automatique tel que les trains, les automotives et les bateaux à vapeur sont par exemple mal perçus car ils ne nécessitent aucun effort de la part des gens qui en profitent. Les appareils mus par Thauma sont autorisés en partie car ils nécessitent un acte de foi pour être rechargés.
La ressource principale du pays reste sa démographie fulgurante, et l'église peut compter sur la foi de ses fidèles pour aligner des rangs interminables de soldats fanatiques. Ceci compense leur faiblesse technologique et explique pourquoi le Saint Empire n'est toujours pas tombé face à son voisin et principal adversaire, Aadleron. De plus, les prêtres du Pentagode restent les meilleurs thaumaturges du monde grâce à la discipline de fer qu'ils s'infligent.
Résumé - 1815 PGC
Reinheim est un pays sur le déclin, ancré par ses valeurs religieuses a rejeté la technologie et le progrès, sources de la décadence du monde qui mènera ce dernier à sa perte. La religion de l'Empire, le Pentagode, repose sur cinq préceptes qui résument à eux-seuls sa philosophie : Devoir, Discipline, Travail, Force et Compassion.
Malgré son retard technique, Reinheim peut compter sur la ferveur de ses habitants pour fournir une main-d'œuvre infatigable, sans compter sur les réserves importantes de matières premières qui dorment sous leurs pieds ainsi que la quantité importante de leurs loyaux chevaliers.
Les prêtres du Pentagode sont les plus puissants thaumaturges de Nebelwelt. La foi indéfectible dont ils font preuve leur donne une puissance psychique sans égal, ce qui les conforte comme une affirmation tangible de la justesse de leurs croyances. Au combat, cette magie compense l'absence de technologie des vastes armées de Reinheim même si Aadleron, leur ennemi de toujours, se montre toujours plus ingénieux à chaque nouveau conflit.
Propagande - 1815 PGC
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À l'homme perdu dans ce monde sans raison, le Devoir lui dicte de relever la tête.
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À l'homme délaissé sur le parvis, le Travail lui redonne goût à la vie.
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À l'homme qui triche et qui en a honte, la Discipline le met sur le droit chemin.
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À l'homme jaloux et imbu de lui-même, La Compassion le rend humble et le guide vers les autres.
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À l'homme opprimé, délaissé, rejeté, la Force lui restitue sa dignité.
Fort des cinq préceptes, le Saint Empire de Reinheim est le seul rempart de l'humanité contre la folie des hommes qui, aveuglés par la fumée ténébreuse de la technique, deviennent oisifs en se prenant pour des dieux.
C’est seul que le Pentagode a sauvé l'humanité durant le Long Hiver, c’est seul que le Pentagode a unifié le monde sous son aile protectrice, et ce ne sont pas les quelques breloques diaboliques qui simplifient la vie des hommes qui leur permettront de s'élever jusqu'aux cieux. Non, en vérité je vous le dis, seule la vraie foi est l'outil donné à l'homme pour accomplir son céleste destin. Et seule la vraie foi pourra purifier ce monde par la flamme s'il ne peut entendre raison.
La Chute du Saint Empire de Reinheim
Un résumé des événements majeurs de 1515 à 1839
Grâce aux cinq préceptes : le Devoir, la Discipline, le Travail, la Force et la Compassion, la nation avait réussi à survivre au Grand Hiver. Mais cela, c’était avant la séparation dans la violence de l’Empire Rodéen en 1515, qui aboutit à la création de Reinheim et d’Aadleron, ainsi qu’au Sud du pays où la Déclaration des Isles Indépendantes (la future Aven) fut déclamée. Depuis, il y avait eu plusieurs conflits entre ces anciens compatriotes. Cette rivalité entre le culte du Pentagode de Reinheim et le culte du Dieu-Machine d’Aadleron devint une lutte constante sans réel autre fondement qu’une façon de penser différente. En 1568, le grand Empire fut encore amputé d’une partie de son territoire lorsque les marchands de la future Chaîne des Cités-Franches achetèrent leur indépendance.
Les années s’écoulèrent et le Nebelwelt se développait paisiblement. Reinheim prospérait à nouveau et c‘est ainsi que les richesses du pays attirèrent à nouveau les Aadleronais. En 1792, ils déclarèrent ouvertement la guerre au Saint Empire de Reinheim dans le but d’étendre leur territoire pour gagner des accès à plus de ressources. Le conflit ouvert dura plusieurs années et ce, malgré les vaines tentatives d’Aven d’apaiser les tensions.
La guerre se termina en 1800 par la signature d’un traité des deux parties, sous la supervision neutre de diplomates Avenéens. Ce traité, signé par le roi Hans XII et par les Cinq Doigts de la Main, signifiait clairement la perte de la guerre ainsi qu’une part importante de terrain pour Reinheim. Le royaume d’Aadleron avait enfin gagné l’accès à la Mer Intérieure tant convoitée pour ses ressources illimitées en Thaumate de Natrium, ce sel rouge qui permet le stockage de Thauma, l’énergie nécessaire à l’élaboration de sorts.
Durant les années suivantes, la situation se stabilisa en Reinheim. La guerre avait fait perdre beaucoup d’hommes à l’Empire. La Force avait pratiquement été réduite à néant, l’Ordre du Travail et de la Discipline peinaient à gérer la situation d’après-guerre. Il n’y avait clairement plus assez de main-d’œuvre pour s’occuper des ressources du territoire et surtout de la reconstruction. Comme le Pentagode continuait à refuser — hérésie oblige — toute aide mécanique pour combler ce que l’Homme pouvait réaliser, la situation resta figée.
La Main chercha de l’aide extérieure comme l’Ordre de la Compassion le suggérait. Pour la première fois de son histoire, la Main écrivit aux Ducs des Cités-Franches, à la Reine d’Aven et au Consortium CURSC afin de leur proposer un accès à certaines mines sur leur territoire et des échanges bien précis : Thaumate de Natrium contre main d’œuvre. Les Cités-Franches négocièrent l’accès à quelques mines de fer, car elles avaient épuisé toutes leurs mines pour la construction de leur chemin de fer et le CURSC profita d’obtenir l’accès à des mines riches en Fulminate brute. Aven envoya un peu de main-d’œuvre en Reinheim mais après quelques mois, les avénéens furent renvoyés sur leurs îles, car leur présence ne répondait pas aux critères des Ordres du Devoir et de la Discipline. La reconstruction du pays continuait tant bien que mal et les mentalités commençaient à changer dans certaines couches de la population…
En 1815, Aven inaugura son Extraordinaire Exposition ! Evidemment, le Saint Empire de Reinheim fut convié à cet événement unique dans le Nebelwelt mais, encore une fois, le Pentagode émit de sérieuses réserves quant à ce genre d’événements. La Main décida d’élire un membre de l’Ordre du Devoir afin qu’il mette le cap sur Victopia, la capitale avenéenne. Le Père Wolfgang Amadeus Kartoffel se rendit sur place pour un voyage qui lui coûta la vie. Il y mourut en martyr, face à toute cette technologie, la plus grande hérésie que le monde moderne pouvait contenir. Le peuple et les dirigeants du Saint-Empire eurent tout de même quelques retours de cette Extraordinaire Exposition : les Steppes devinrent un territoire Tatanka à part entière et Aven y présenta sa « fée électrique ». Celle-ci avait vu le jour grâce aux recherches de scientifiques avenéens sur le Thaumate de Natrium reinheimer sur sa conductivité, mêlant tout cela à d’autres procédés hérétiques. Grâce à l’énergie du vent, de l’eau et de la vapeur, les scientifiques avaient réussi à recréer ce que certains manuscrits occultes de l’ère précédente mentionnaient : l’électricité.
C’en était trop pour le Pentagode. On soumit à nouveau les frontières à des contrôles très stricts et les accès aux mines et différents ports de commerces furent bloqués. Ce qui appartenait à leur Sainte Terre devrait désormais y rester. Alors que le Pentagode espérait que ce protectionnisme sauve son pays des hérésies externes et mène son peuple à la grandeur, ce fut plutôt le contraire qui se produisit.
L’arrêt de la libre-circulation des personnes raviva les vieilles tensions avec Aadleron. Si une guerre devait éclatait, elle aurait été fatale au Saint Empire. Cette rumeur ne désamplifiait pas, mais ce ne fut pas la guerre qui arriva en premier. Reinheim avait toujours été une grande nation. Son grand territoire, ses ressources en abondance et sa foi sans faille envers le Pentagode représentait la force de ce pays. Depuis quelques années cependant, un certain nombre de groupes avaient émergé, prônant les nouvelles technologies ou alors psalmodiant que le Pentagode n’était que mensonge. Ces groupes avaient toujours été très rapidement matés par la Force ou la Discipline. Souvent, les Progressistes, comme ils se faisaient appeler, finissaient par s’en aller. Ils partaient parcourir le monde ou rejoignaient simplement une nation aux idées qui leur correspondaient le mieux. Quand les événements de 1815 arrivèrent aux oreilles de la population, certaines questions furent soulevées: Pourquoi devoir se tuer à la tâche lorsque l’on peut utiliser un domec pour extraire les minerais ? Pourquoi passer des heures à ramer pour traverser un brin de la Mer Intérieure, alors qu’un bateau à vapeur peut vous transporter d’un bout à l’autre sans effort et avec bien plus de personnes à la fois ? Pourquoi mourir d’une simple grippe alors que les médecins du monde moderne savent réellement soigner la plupart des infections sans avoir à prier qu’un remède de grand-mère fonctionne ? Le Pentagode appela sa population à rester fidèle, imputant que seuls les fainéants et les pêcheurs pensaient de cette manière-là.
Une seule chose était sûre, la guerre de 1792-1800 avait cruellement marqué le Saint-Empire. Son antique grandeur n’était plus. Son peuple souffrait et avait peur des grandes puissances voisines. La Force avait été brave et sans faille durant la guerre. Lorsque les soldats en armure du Pentagode terrassèrent les armées aadleronaises équipées d’armes à feu et de warmecs, personne ne douta de leur foi. Mais même la Force avait fini par plier face à la technologie. Ainsi, à partir de 1820, des groupes de résistance internes commencèrent à se structurer dans le pays. Il avait d’abord fallu le temps que certains leaders du mouvement émergent, puis qu’ils trouvent des personnes prêtes à les suivre dans ce que le Devoirs et la Discipline considéraient comme l’un des actes les plus prohibés. A partir de 1825, il était clair qu’il existait plusieurs cellules du mouvement progressiste pro-technologie dans la majorité des fiefs reinheimers. C’est cette même année que le gouvernement imposa le « Traité Divin de Protection des Valeurs, des Richesses et du Patrimoine du Saint Empire de Reinheim ». Sous ce titre très pompeux, plus communément appelé « Traité de 1825 », la Main donna encore plus d’autorité à la Discipline. Durant les procès contre les Progressistes, plus personne ne s’embêtait à attribuer des avocats aux suspects ni de témoins de la Compassion pour veiller à la neutralité des jugements. Une véritable chasse à la sorcière était lancée dans tous les pays.
Les cinq années qui suivirent furent ponctuées par des attentats contre les églises ou autres offices du gouvernement. Mais ces actes étaient souvent désespérés et manquaient cruellement d’organisation. La Discipline semblait une fois de plus toute puissante. Les leaders Progressistes n’avaient pourtant pas dit leur dernier mot. La majorité des différentes cellules s’exfiltrèrent du pays afin d’agir hors de la vue des fanatiques du Pentagode. De cette façon, les groupes commencèrent à se réorganiser et à mieux s’équiper hors de Reinheim. En 1834, un attentat majeur fut planifié contre la capitale, Svellikaan. L’opération avait été organisée dans la cellule établie dans la Cité-Franche de Verona. Il était alors prévu de détourner et de faire s’écraser le second vol long-courrier en zeppelin sur la cathédrale du Pentagode. Ce vol devait à l’origine relier la Cité de Verona à la capitale ursienne, Kemlingrad. Malheureusement, l’opération échoua et le Zeppelin s’écrasa dans les Steppes Tatanka, à proximité de deux expéditions archéologiques majeures. Ces événements mirent à jour les camps de travail CURSC, ravivant d’autres problèmes internationaux.
L’échec ne fit pas faiblir les Progressistes reinheimer, bien au contraire. Ils avaient, grâce à leurs différentes cellules, obtenu des soutiens internationaux notamment en Aven où certains entrepreneurs avaient promis des aides au développement si le gouvernement venait à changer d’état d’esprit. Et ce, même là où la Royauté avenéene avait accepté de mettre en place un plan contre la famine qui commençait à toucher le pays. En 1835, les cellules internationales avaient fait leur office et la révolte commençait à vrombir, même au sein des villages soi-disant les plus pieux et fidèles. Ainsi, dans plusieurs localités, les membres de la Forces ou de la Discipline furent agressés. La révolte avait durant longtemps grondé et menacé ; c’était maintenant le moment où celle-ci allait éclater.
En 1836, le Saint Empire était en pleine guerre civile. Certaines des plus grandes villes du pays étaient déjà tombées aux mains des pro-technologies. Les leaders du mouvement avaient bien mis en place leur stratégie. Ils avaient obtenu le nécessaire pour leur révolution et convaincu la population du bienfait que pourrait leur apporter un changement de dogme et l’avènement de la technologie. Ils allaient sauver le pays sans aide externe. Seuls les reinheimers combattraient les reinheimers dans cette guerre fratricide.
En 1837, la majorité du pays s’était débarrassé des religieux, mais la guerre n’était pas terminée. C’est en cette année que commença le siège de Svellikaan. La Main avait fermé les portes de la ville et organisait désormais sa résistance pour tenter de redresser le pays depuis la capitale du Saint Empire. La Main était entourée des plus fidèles serviteurs du Pentagode mais aussi des meilleurs Thaumaturge du Pays. Le siège perdura plus d’un an et d’autres grands affrontements eurent lieu dans le pays, accompagnés d’évidentes pertes d’hommes et femmes des deux camps. Les frontières du Saint-Empire restaient malgré tout fermées à l’extérieur et au fur et à mesure des mois, une maladie étrange commença à faire son apparition. Les gens devenaient faibles, puis commençaient à se gratter ou à avoir des problèmes respiratoires. Tout cela n’aidait pas le conflit à prendre fin. Plusieurs fois, la Royauté avenéene et le Consortium des Ducs des Cités-Franches écrivirent aux Progressistes ainsi qu’à la Main du Pentagode afin d’arrêter le conflit pour sauver la population. Rien n’y fit, et pire que tout, Hans XII décida de mettre en marche une partie de son armée pour commencer son expansion. Ces attaques furent dénoncées fortement par Aven, d’autant que la population de Reinheim n’était pas en mesure de se défendre.
C’est en 1838 que la Capitale finit par tomber. Le siège pris fin lors d’une épique bataille démontrant toute la puissance thaumaturgique du Saint Empire. Le Pentagode néanmoins était tombé. Etrangement, seuls les Doigts de la Compassion et du Travail furent trouvés et capturés. Evidemment, leur jugement fut bref et leur exécution sans bavure. Les trois derniers Doigts restèrent introuvables, les plus folles rumeurs disent que la Thaumaturgie leur avait permis de se transporter ailleurs, voire même dans un autre temps.
Les leaders Progressistes furent propulsés au-devant de la scène. De nombreuses personnes avaient contribué à mettre un terme à l’oppression du Saint-Empire. Ils étaient trois à s’être illustrés et mis en avant par leurs pairs : Klaus Jorgeson, Rosa Karchman et Marla Riper. Malheureusement, Reinheim était dans un sale état, bien pire qu’après la Grande Guerre de 1792-1800. Non seulement la majorité des villes et des infrastructures avaient été grandement endommagées par les affrontements, mais la maladie avançait dans la majeure partie du Pays. Le Saint-Empire n’était plus. Le pays était enfin libre, mais à quel prix ? Evidemment, ses voisins commencèrent à lorgner sur cet immense territoire riche en ressources et en espace. Au Nord, le CURSC privé il y a 15 ans des Steppes Tatanka, avait clairement des envies d’expansion. Au Sud, Aadleron, avait commencé à se mettre en marche l’année précédente et grattait petit à petit les bordures de la Mer Intérieure. Il fallait rapidement trouver une solution pour les leaders Progressistes… Recréer une nouvelle nation ? Ou se faire absorber par leurs voisins et reconstruire leur vie en acceptant les aides extérieures ? Aven avait évidemment promis des aides en 1835, mais vu l’état du pays, l’aide n’arriverait pas rapidement…
L’an 1839 était déjà là et les Progressistes faisaient du mieux qu’ils pouvaient pour trouver des solutions contre les problèmes urgents. La famine, la maladie et la criminalité semblaient aussi en hausse. Il fallait rapidement mettre en place quelque chose sinon ce serait la fin de Reinheim. Heureusement, une convocation adressée à tout le Nebelwelt fut lancée. Les Dirigeants de la Communauté Internationale étaient invités par le Duc Antonio Valda di Milania dans son Centre Médico-Scientifique pour un rassemblement de toute urgence. Le Saint Empire était tombé, mais cela affecterait tout l’avenir du Nebelwelt, c’était maintenant, « Au Seuil de la Catastrophe » qu’il fallait agir !