L'Histoire du Nebelwelt

Description

 

La STIM a développé tout un univers dans lequel sont ancrés ses GN passés et futurs.

Après la Grande Catastrophe, la 3ème Guerre Mondiale, le monde ne ressemble plus en rien à notre univers contemporain, dévasté par les retombées nucléaires.

L'empire Rodéen représente finalement notre futur, le royaume qui s'est reconstruit, bien longtemps après le chaos post-apocalyptique laissé par la Grande Catastrophe.

Découvez-en l'histoire, puis celle des différentes nations.

L'Empire Rodéen, de la naissance à la chute (500-1515 PGC)

Vers 500PGC (Post Great Catastrophe, Après la Grande Catastrophe), la glace envahit le monde. Durant près de 500 ans, les hommes étaient regroupés par petites communautés éparses et restaient en contact grâce à des messagers et des caravanes de marchands. Ils durent essentiellement leur survie à un courant de pensée rigide et stricte, issu d’anciennes religions et basé sur cinq principes ; le Devoir, le Travail, la Force, la Compassion et la Discipline. De nombreuses histoires circulèrent parmi les survivants concernant des saints hommes qui se distinguèrent dans le passé en suivant l'un ou plusieurs de ces préceptes. Aux cours des longues années d'hiver, ces histoires voguèrent de communauté en communauté, prirent à chaque fois plus d'importance, et furent compilées par les quelques rares personnes qui savaient encore écrire.

Les héros des cinq préceptes devinrent vite dans l'esprit des gens, les avatars des puissances divines qui avaient créé l'humanité. L'hiver éternel était une épreuve infligée au monde pour ses erreurs passées, et les hommes durent retourner dans le chemin des cinq principes. Ainsi ils parvinrent à survivre au climat rude en restant soudés et disciplinés. Quand les glaces reculèrent cinq siècles plus tard, les hommes y virent l'accomplissement de la volonté divine, le signe qu'ils avaient passé l'épreuve.

La rudesse de leur environnement, la discipline à laquelle ils durent se plier, les restes des radiations des guerres de jadis et la nouvelle disposition astrale du système solaire fit que les plus ardents pratiquants des cinq principes développèrent des facultés parapsychiques. D'abords négligeables, ces pouvoirs crûrent en force grâce à un entraînement intensif et encadré. Les thaumaturges furent bientôt capables de soigner des maladies, des blessés, de déplacer des objets à distance ainsi que de contrôler certains éléments. Leur foi allait de pair avec leur puissance et cela renforça la passion des fidèles pour les cinq préceptes.

En l’an 1000, les communautés se regroupèrent, les thaumaturges devinrent des sages écoutés de tous. Ils fondèrent ainsi la religion du Pentagode, à laquelle chacun devait son existence depuis l'hiver sans fin. Bientôt le plus sage des prêtres de cette nouvelle religion devint le chef de tous les hommes d'Europe centrale. Son nom était Rodrik, et sa vie ressemblait tant à celle de certains saints que personne ne doutait de sa légitimité au pouvoir. Il fondit l'Empire Rodéen, et sous son règne l'humanité connut enfin un nouveau départ. Pendant trois siècles, alors que les glaces reculaient d’année en année, les hommes reconstruisirent leurs cités et l'Empire assimila les communautés isolées qui n'avaient pas encore été rassemblées sous son égide impériale.

Mais le répit fut de courte durée. A force de s'étendre, le pouvoir central était de plus en plus difficile à maintenir dans les provinces frontalières. En 1475, la religion du Pentagode fut ébranlée par la découverte des peuplades du Nord, dont une délégation avait été envoyée depuis leur nation dont le nom était Ursia. De découvrir une autre race intelligente, les Klumpfs, et d'apprendre qu'ils avaient eux aussi survécu à l'hiver sans fin en ignorant tout des cinq préceptes jeta le doute parmi les fidèles. Mais les Urs amenèrent avec eux des connaissances en métallurgie et en médecine qui permirent un essor technique très important pour l'Empire. Un autre fait que les prêtres du Pentagode cachèrent à la population, fut que les shamans des tribus sauvages Tatanka, se trouvant principalement au nord-est, semblaient eux aussi disposés à pratiquer la magie, et cela sans pour autant avoir la connaissances des cinq principes.

D'autres événements creusèrent un peu plus la future tombe de l'Empire. Une terrible maladie ravagea le pays de 1462 à 1477, contre laquelle tous les pouvoirs des prêtres ne pouvaient rien. Une régence se mit en place dans les îles du sud car la glace qui les reliait au continent disparut en 1489. Les nomades Tatanka, qui vivaient sur le continent en toute liberté avant que l'Empire ne se forme, furent chassés de leurs terres et ceux qui refusèrent de partir furent parqués dans des réserves. Un de leur chef charismatique, nommé Etalon Furieux, rassembla plusieurs tribus et mena des raids de pillage sur les zones frontalières avec les steppes gelées, difficilement défendues par le lointain pouvoir central. La foi en l'église décrût parmi la population, en proie au doute quant à la capacité du Pentagode à la défendre.

Les forgerons de l'Empire devinrent très habiles et créèrent de nombreux objets d'art d'une finesse subtile et des mécaniques complexes. On notera par exemple la première horloge à mouvement automatique en 1498, haute de 3 étages et mue par la force de l'eau. En 1502, les thaumaturges trouvèrent le moyen de stocker l'énergie nécessaire à l'élaboration des sorts dans un certain sel rouge – appelé scientifiquement Thaumate de Natrium - que l'on récoltait au bord des mers de l'ouest. Ainsi ils n'avaient plus à méditer longuement avant d'accomplir un sortilège ; ils leur suffisaient désormais de se concentrer pendant une période de calme afin de charger le sel en Thauma, et de puiser dedans le moment voulu pour réaliser l'effet désiré.

Le Thaumate de Natrium avait d'autres propriétés que la simple réserve d'énergie magique. On constata bien vite que le procédé était instable, l'énergie se dissipait sous forme de chaleur au bout de quelques jours sans utilisation. De plus, une fois soumis à une contrainte mécanique constante, il entrait en résonance et se mettait à vibrer. Franz Sicherhand, un astucieux mécanicien d'alors, comprit qu'il tenait là une nouvelle forme d'énergie très facile à exploiter. Cependant, le clergé vit d'un mauvais œil que des non-pratiquants exploitent le Thaumate de Natrium pour d’autre besoin que la Foi. Mais comme certains sages donnèrent crédit aux recherches de Sicherhand, l'affaire n'alla pas plus loin.

Deux ans plus tard, en 1504, Sicherhand et ses collaborateurs mettent au point un petit chariot capable de se déplacer tout seul grâce à l'énergie thaumique. Ce n'était à peine qu'un jouet pour enfant, mais le Pentagode condamna immédiatement l'engin à la destruction par le feu. On ne pouvait pas permettre que des artisans bricoleurs se prennent pour des dieux en insufflant un semblant de vie à une machine. Sicherhand fut exécuté pour hérésie et ses collègues s'enfuirent. 

Klaus Aadler était le plus doué des élèves de Sicherhand et la mort de son maître le plongea dans une haine terrible envers les membres du clergé. Il rassembla les anciens collaborateurs du mécanicien et ensemble, ils créèrent le premier warmec dans un atelier aménagé dans le sous-sol d'une auberge. Le monstre de métal aux formes humanoïdes était mû par l'énergie thaumique et était doué d'une conscience limitée mais très obéissante. Le patron de l'auberge qui avait loué les locaux se posait beaucoup de questions sur ce que mijotaient ces drôles d'étudiants dans son sous-sol. En les espionnant il découvrit leur terrifiante créature, et alla immédiatement tout rapporter au prêtre du village. Celui-ci envoya alors un détachement de moines-guerriers de la Force afin de purifier ces hérétiques de leur folie. Pour se défendre, Aadler et ses compagnons lâchèrent en pleine rue le warmec qui ravagea avec une facilité déconcertante les rangs des moines mal préparés. 

L'action eut lieu en pleine journée, ce qui fait que de nombreux témoins assistèrent au massacre. La plupart furent horrifiés mais d'autres, qui avaient une foi plus fragile ou qui n'étaient plus satisfaits de l'église, y virent peut-être une solution. Ils se rangèrent aux côtés des artisans et du warmec et ensemble, en construisirent d'autres avant que l'église n'envoie des troupes plus importantes sur leur village. Aadler envoya ses associés dans les autres communes de la région afin d'y chercher d'autres partisans et le vent de la révolte souffla sur toute la province. Une petite armée se forma, appuyée par la force impressionnante des nouveaux warmecs. Les premiers affrontements arrivèrent rapidement et la guerre civile éclata dans tout le pays. Certains prêtres changèrent de camp, voyant dans les warmecs les nouveaux envoyés des dieux chargés de purifier la corruption au sein du clergé.

Pendant la guerre, les artisans continuèrent de travailler à leurs machines afin de les rendre encore plus efficientes. Mais les pertes humaines étaient très lourdes et de nombreux hommes mutilés ne purent plus combattre. Klaus Aadler fut lui-même grièvement blessé lors d'une charge de cavalerie lourde, son bras droit et une partie de son abdomen furent réduits en bouillie. Les mécaniciens eurent alors une idée un peu folle : greffer à leur chef un membre mécanique, mû par les mêmes techniques que pour les warmecs. Avec l'aide des thaumaturges rebelles et de médecins, ils parvinrent à leur fin après trois jours d'intervention acharnée. Une fois remis de l'opération, Aadler réapparut devant ses hommes alors que beaucoup le croyaient déjà mort, brandissant au ciel son poing de bronze et d'acier à la face du monde. De nombreux soldats furent remis sur pieds grâce à cette technique et la campagne d'Aadler prit un second souffle.

En 1515, les deux camps décidèrent de jeter toutes leurs forces dans le conflit. Une bataille monumentale opposa les deux armées. Klaus Aadler tomba à l'aube du neuvième jour des combats. Le lendemain, les deux armées étaient toutes deux quasiment anéanties. Les deux partie§s signèrent un armistice qui mit fin à la guerre. Les prêtres du Pentagode accordèrent les terres du sud à leurs adversaires, qui acceptèrent en échange de cesser les luttes armées. Le nouveau pays se nomma Aadleron en l'honneur de leur libérateur, et le reste de l'Empire se rebaptisa Saint Empire de Reinheim.

Pour en apprendre plus, découvrez les différentes nations constituées à la suite de la chite de l'Empire Rodéen: ici