Gratin de larrons à l'étouffée
Gratin de larrons à l'étouffée

Résumé

Ah, Vicetopia ! Le salon du vice, le rendez-vous des raclures, le festival du crime ! On ne pourra pas dire que cette édition aura volé ses titres par rapports aux précédentes. Même si cette année la célébration s’est terminée de façon un peu abrupte - bel euphémisme pour désigner la destruction totale du bâtiment principal – elle n’en restera pas moins dans les mémoires comme la plus grande fiesta illégale de tous les temps.

Mais pour nos lecteurs qui auraient raté un précédent numéro de la Gazette du Vice, revenons sur les grands événements qui ont jalonné ce véritable gratin de larrons à l’étouffée.

Comme de coutume, Vicetopia s’est ouverte sur une série de spectacles plus ou moins agréables pour les yeux et les oreilles. On retiendra l’effeuillage de la belle Violette Lestrange, les performances vocales contestées de Jacques Moineau et l’assassinat en direct du patriarche de la maison Kalkstein. Ce coup d’état au sein de ceux qui tenaient jusque là le marché de la drogue a transformé cette famille florissante en nid de vipères frénétiques, tant chaque héritier du patriarche tenait à sa part du gâteau. En conséquence de quoi il fut très difficile de se procurer la moindre dose de glucose ganjal tout au long du week-end, heureusement que l’alcool ne manquait pas.

En parlant d’alcool, deux grandes marques de bière se sont disputé les faveurs des visiteurs tout au long de cette édition. Leur qualité fut variable en fonction des innovations de production et des coups bas perpétrés par chaque producteur vis-à-vis de son concurrent, mais on ne pourra pas dire que l’on a eu soif cette année ! Sauf quand le clan Roscoe a habilement récupéré le bar à l’insu de son propriétaire, qui ferma de colère la boutique quelques heures le temps que les hommes de main de Boris le Hachoir comprennent comment marche la machine à pression. Au passage, le sus-mentionné chef de famille fut éconduit de ses fonctions la nuit-même, nos envoyés spéciaux sur place n’ont pas su nous dire qui le remplace désormais.

La famille qui s’en est le mieux sortie cette année est sans conteste la Dolce Fiore, car malgré une tentative de putsch envers la matrone Olivia, cette dernière parvint à reprendre les rênes de son organisation. Sa maison close n’a pas désemplit une seule seconde, au grand plaisir des amateurs de plaisirs de la chair.

Quant à la tribu Chogan, habituée aux arts sombres et mystiques, ils sont suspectés d’avoir invoqué des créatures démoniaques en utilisant les portails de téléportation expérimentaux présentés lors de cette édition. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un groupe de terroristes anonymes auraient mis fin aux réjouissances en faisant sauter ces machineries, emportant une grande partie du bâtiment avec. Les Chogan ont depuis disparu dans la nature sans laissé de trace.

Ainsi, on peut sans nul doute affirmer que cette Vicetopia fut la plus mouvementée depuis des années. Il sera difficile de faire mieux la prochaine fois, et on ignore encore quelles familles auront pu suffisamment s’en remettre pour pouvoir organiser la suivante. Mais ne vous inquiétez pas chers lecteurs, la Gazette du Vice vous tiendra informés dès que nous aurons du nouveau !

Août 2016, salle du Stand de Moutier, 120 participants.

Propagande

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– Hey Smithy, tu connais Vicetopia ?

– Tu m’prend pour un branque ? Tout le monde connaît la capitale d’Aven, joyau du monde moderne, niah niah niah…

– Mais non patate, j’te cause pas de Victopia, mais de Vicetopia. La cité du vice, là où tous les parrains se réunissent pour leurs affaires, et que les Gens Biens comme nous peuvent librement s’adonner à leurs honnêtes activités…

– Qu’est-ce tu m’chantes là Cullen, tu crois aux contes de fées maintenant? tu cois pas que si ça existait, une ville éphémère avec des tables de jeux, des minettes à bas prix et des combats truqués, la volaille serait pas au courant ?

– Sauf que c’est jamais au même endroit, ça change chaque année, et pis y’a des gars de la haute qui sont dans le coup, rapport à leurs trafics et leurs p’tits penchants pas très honnêtes, tu vois comment.

– N’importe comment p’tit gars, nous on est que des magouilleurs à deux livres, jamais on serait au parfum pour un truc aussi gros.

– Parle pour toi vieux crapaud, moi j’ai pas l’intention de couper des bourses toute ma vie. J’vais rejoindre une famille, ouais môssieur, et c’est toi bientôt qui m’appelleras Môssieur. Paraît que ça recrute là-bas, et pis y’a toute façon du flouze à se faire. Pis tu pourras sûrement trouver du glucose ganjal à bas prix, à t’en pourrir les dents jusqu’à tes vieux jours.

– Mouais, ça pourrait m’intéresser tout compte fait. Mais ça me dit pas où et quand ça va se passer, ton cirque.

– Et ben figure toi que…

La Société des Transports des Imaginaires Mécaniques vous invite à son GN Steampunk : Gratin de Larrons à l’Étouffée. Venez visiter Vicetopia, la cité éphémère du vice, où tous les grands brigands, trafiquants, esclavagistes et prêtres vaudou se réunissent pour causer affaires et régler leurs comptes. Rejoignez l’une des grandes familles de la pègre de Nibelwelt et tentez de vous faire un max de blé sur le dos de gros richards venus dépenser leur argent dans des activités malhonnêtes. Que peut-t-il bien se passer si tous les joueurs d’un GN sont des voleurs ?

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